33 RUE FAUBOURG SAINT HONORE PARIS 8è Tel. 01 42 65 96 00
L'Hôtel PERRINET DE JARS ou Hôtel GUEBRIANT qui abrite le Cercle de L'UNION INTERALLIEE est bâti par l'architecte Pierre Grandhomme en 1714 pour Anne Levieux, épouse d'un financier et soeur d'un président à mortier au Parlement de Paris, Louis Chevalier.
L'hôtel est acquis en 1746 par un fermier-général, Etienne Perrinet de Jars, collectionneur d'art. Perrinet fait transformer la demeure par l'architecte Jean-Michel Chevotet et laisse son nom à l'hôtel.
En 1810, sous l'Empire, l'hôtel est acquis par le duc Decrès, ministre de la Marine. De 1849 à 1864, il est loué par l'ambassadeur de Russie, le comte de Kisselev.
En 1856 le baron Nathaniel de Rothschild en devient propriétaire. Il fait remanier l'hôtel par l'architecte Petit et reconstruire le bâtiment sur rue. A l'intérieur de l'hôtel les salons sont redécorés et remontés avec des boiseries anciennes, provenant de l'hôtel de Tourolle, rue Charlot, et exécutées en 1762 par l'architecte Etienne- Louis Boullée .
De l'hôtel bâti au XVIIIe siècle ne subsiste que la façade sur les jardins. Elle a été toutefois remaniée et alourdie par des éléments décoratifs.
En 1920, le baron Henri de Rothschild (1872-1947) médecin sous le nom d'Henri
Pascal, auteur dramatique, vend à la Société immobilière du cercle de l'Union Interalliée, l'hôtel et son parc de 6.500m2 pour huit millions de francs. Le baron part s'installer avec sa famille au Château de la Muette face au Bois de Boulogne.
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A LA MEMOIRE DU COMTE JEAN DE BEAUMONT QUI M'A APPRIS à AIMER LA CHASSE ET LE FAUBOURG SAINT HONORE.
A LA MEMOIRE DE PIERRE-CHRISTIAN et MARIE-LOUISE TAITTINGER QUI M'ONT TANT DE FOIS ACCUEILLIE DANS CETTE MAISON.
Cette photo mérite une légende gravée dans ma Mémoire. 2001 ? 2002 ? je ne me rappelle plus exactement.
Cet été là j'ai préféré le Cercle à une "Soirée entre soi" dans un château des Yvelines. " Vous verrez vous serez déçue, c'est "portes ouvertes", il y a trop d'inconnus, ce n'est plus le même monde au Cercle ! " me persuadent mes amies.
- " Vous êtes vraiment des snobinardes, laissez la place aux jeunes" leur ai-je répondu.
C'était une soirée Indienne, les jeunes hôtesses, d'une exquise courtoisie, étaient ravissantes en saris et l'Ambassadeur était enchanté mais décontenancé par les invités qui se précipitaient sur les tables et le buffet.
Un de "mes 3 sauveurs" me dit discrètement qu'ils m' ont dressé une grande table au Ier étage, juste devant la fenêtre et qu'il nous attendent pour garnir le buffet.
Après le dîner avec mes amis nous sommes allés remercier les Taittinger et quelques diplomates de New-Delhi. De retour je vois que notre table était accaparée par une prospère blonde, rayonnante de "Burma", et quelques autres dames "emperlouzées Mallorca" genre colons d'Indochine et anciennes Couventines des Oiseaux . La blonde "Burma" me dit sans ambages que la table est déjà occupée. Je lui réponds : " Madame je crois que vous vous êtes trompée, je vais vous faire raccompagner par le maître d'hôtel à votre table, là où vous avez dîné". Mes 3 sauveurs se précipitent derrière elles et leur retirent poliment la chaise en disant : oui Madame vous vous êtes trompée de table, nous pensons que la vôtre est en bas... Nous allons servir le café aux invités de Son Altesse...
Là dessus arrive Carven qui rouspète à voix haute : "mais c'est de plus en plus infernal, j'ai dit à Marie-Louise Taittinger que je ne connais plus personne. C'est la génération Mai 68 qui nous envahit.....on a piqué ma place ! heureusement vous voilà ! je vais pouvoir prendre le café avec vous". "Finalement nous continuons sur le champagne et les photos souvenirs de mes 3 sauveurs.
Où est donc passé ce Temps de grâce où les hommes du Cercle se levaient dès qu'ils voyaient un "étranger" ou "étrangère" en perdition, lui offraient leur chaise et se présentaient...et faisaient tout pour les mettre à l'aise ?
Mes amis à qui j'ai raconté l'incident m'ont offert un timbre-poste souvenir devant la fenêtre ouverte : MONDE 20 g La Poste FRANCE. Le Ministre et Sénateur Pierre-Christian Taittinger y a largement contribué.
De ce jour j'évite ce genre de Gala "Portes ouvertes" et préfère les Mariages.
Je me souviens avec émotion du mariage de la fille de mon regrettée amie, Mercédès Buu Hoi : les enfants d' Edouard et Ariane de Rothschild étaient garçon et demoiselle d'honneur à la grande fierté de leur grand-papa le Baron Guy qui m'a appelée le soir à minuit pour avoir des nouvelles. Nous étions 500 je crois. Et certains messieurs dansaient en Kilt "à l'air libre". A la fin de la soirée, devant repartir tôt pour l'Ecosse, la marâtre du marié écossais dit à Mercédès : --"Chère princesse, quelle superbe soirée, c'est somptueux, l'orchestre, les mets délicats, le champagne à flots...Nous insistons pour partager la facture des Fleurs "! -- "Elles étaient déjà offertes par mes amis ", répond Mercédès la gorge nouée.
Un autre souvenir qui montre la générosité des Taittinger. Un jour je vis le Président s'avancer vers moi pour me baiser la main puis m'embrasser chaleureusement en me serrant dans ses bras; ce n' était pas du tout, mais pas du tout, son habitude...! Et son épouse fit de même. Je me disais que quelqu'un était mort chez moi...
C'était une prospère Libanaise rousse qui lui a dit que je suis la bonne salariée de son voisin et que çà l'ennuie vraiment de me voir à la table de l'épouse de l'Ambassadeur d'Arabie Saoudite.... Plus tard Marie-Louise m'avoue : elle n'était même pas membre du Cercle, on aurait dû la faire reconduire à la porte, mais P.C était trop galant.. -- Trop lâche lui a-t-il répondu.
AVEC NOS REMERCIEMENTS à www.gwpda.org.wwi-www/union/interal.html
LA GARDEN PARTY de la Saint Jean 1984.
Cet été 2016 cela fera juste 62 ans que j'ai visité la Maison pour la première fois avec le Comte Jean de Beaumont. J'avais 16 ans et j'étais très fière de saluer le nouveau Président le Comte Stanislas de Castellane. Je trouvais la maison vétuste, avec un charme suranné et j'étais un peu perplexe de boire le thé dans une tasse dont la soucoupe était aussi ébréchée que la théière en grès. Le Comte a promis de m'offrir un fusil de chasse lorsque j'aurais l'âge légal 21 ans...Nous parlions de tout et de rien, trop émus pour évoquer la chute de Diên Biên Phu. Que vont devenir les Plantations des Terres Rouges ? Je repartais le lendemain pour Genève où se tenait la Conférence de la Paix puis regagnais les States, invitée par les Whitney pour oublier tous ces morts. C'était l'été 1954.
Dix ans plus tard, après les événements de 1962/1964 où Philippe de Rothschild m'a recueillie à Londres, le Comte de Beaumont insista pour m'inviter à déjeuner avec le Vicomte Edouard de Ribes au Cercle avant mon départ pour New-York. Et ils firent tout pour me "réhabiliter".
Dix autres années après, au décès de mon compagnon en 1974, il fit de même. "Vous vous rendez-compte, tous les 12 ans, il vous arrive un malheur, c'est le cycle annamite, je crois avec l'âge à ce genre de prédiction" me dit le Comte.
C'était à cette époque que j'ai eu entre les mains le dossier de la Piscine......
Avec le recul je ne pense pas que j' ai eu tellement le loisir de "traÎner" au Cercle comme mes amies car moi, "Je travaille, moi " .
Entre 2 avions, 2 trains, entre plusieurs continents et mers à traverser, j'y reviens par intermittences et chaque fois je suis invitée et accueillie à bras ouverts, 10 ans, parfois 20 ans après.
Je suis surtout heureuse de retrouver les mêmes visages et les mêmes aides comme dans une Grande Maison.
Un exemple : lors d'une soirée de gala une de mes invitées a égaré ses précieuses et toutes neuves lunettes dans le jardin. Persuadée de les avoir à jamais perdues elle ne se donnait pas la peine d'appeler le Cercle. J'ai insisté et elle a retrouvé ses lunettes déposées par un serveur au Bureau d'accueil....
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