J'ai connu et aimé la Bourgogne grâce à Philippe de MAC MAHON, 4è DUC de MAGENTA. La première fois, il était affolé de me voir débarquer du Midi à "250"
à l'heure, seule au volant de ma vieille 250 Testa Rossa "Moteur V12 Colombo" précisais-je fièrement.
Philippe était tombé sous le charme de l'Abbaye de Morgeot à Chassagne Montrachet et pour mieux le comprendre j'ai lu tout ce que j'ai pu trouver sur la
Bourgogne depuis Eumene d'Autun jusqu'à Roupnel. Il était consterné de mon savoir. Souvent il venait chez moi à Pinterville et j'organisais des dégustations avec la presse normande....au grand
dam de la Duchesse douairière qui m'appelait au téléphone : "Comment ! J'apprends par le canard du coin qu'il est en Normandie et il préférait voir les plumitifs plutôt que sa mère à
Beaumont-le-Roger ! ".
En Bourgogne Philippe aimait me montrer Romanée-Conti mais aussi Bouzeron, Santenay, Mercurey, Rully. On s'arrêtait au bord des chemins pour humer LA
VIGNE. Philippe adorait se promener dans les vignes.
A ce propos, un souvenir : lors de la visite de Sa Majesté la Reine Mère Elizabeth d'Angleterre à Sully, Philippe s'était perdu dans les vignes et n'était pas présent à l'arrivée du cortège officiel ! Fureur de sa "Reine-Mère à lui", la Duchesse douairière de Magenta ! Le lendemain, fureur du Préfet de Saône et Loire et du Gouverneur militaire : le Chanoine Grivot a réveillé ses ouailles dans la nuit pour concocter la visite improvisée de la Reine Mère à l'Eglise d'Autun, pavoisée s.v.p. aux armes des "grands-bretons" (sic) avec choeur and so on.
Hors programme officiel car il avait invité Sa Majesté au digestif, juste après le dîner au Château de Sully, où il était à la droite de Sa Majesté, avec
la bénédiction ou plutôt le soutien enthousiaste de Philippe. "Je les ai bien eus tous ces officiels et politiciens et je leur ai fait le bras d'honneur", fit le Chanoine en me narrant tous les
détails par exemple comment dans la nuit il a couru réveiller toutes ses ouailles qui s'étaient levées comme un seul Soldat pour organiser la grandiose réception....le lendemain matin même !
C'était le jour de gloire du Chanoine Grivot accueillant Sa Majesté la Reine d'Angleterre aux accents de Purcell pendant que le protocole et les lords s'arrachaient les
cheveux.
Quarante années après, ce vendredi 21 Août 2015, je retrouve la Duchesse Amélie de Magenta, veuve de Philippe avec leurs 2 enfants Pélagie et Maurice, 5è Duc de Magenta, pour fêter le "Siècle" à Sully. Dans l'Orangerie, j'ai passé une soirée enchantée assise entre Véronique de Mac Mahon la petite soeur de Philippe et Monsieur "Aubert", face à son épouse Pamela, Isabelle Jaboulet Verchère, Odile de Rodez. Monsieur Aubert nous servait généreusement le Chassagne Montrachet et allait chercher tous les mets et desserts pour ces dames : " Mais comment fais-tu pour avoir un mari si gentil disait Véronique à Pamela ! ". Nous avions parlé de choses et d'autres et surtout beaucoup ri, beaucoup mangé et beaucoup bu quant à moi.Tellement bu que j'ai du renoncer à continuer le dimanche sur la Haute-Savoie car je ne savais plus où j'ai mis mon plan de voyage ni le nom du patelin où habite Thérèse Houphoüet-Boigny, ni son téléphone.
Le lendemain samedi, à la grande soirée "black tie" je retrouvais "Pamela Aubert" et nous nous sommes promises de nous revoir.
Lorsque Véronique de Mac Mahon me donnait les coordonnées de Pamela et son nom de famille en entier j'ai réalisé que j'ai toute une documentation sur les
Climats du Vignoble de Bourgogne qui m'était sortie de la tête. Pire je n'ai pas reconnu Aubert de Villaine mon Monsieur Climats bien que j'aie tous les compte-rendus de presse et que nous ayons
passé toute la soirée côte à côte !! La semaine dernière je m'empressais donc de les mettre en ligne en "hommage" à Aubert et avant
que ma mémoire ne me joue d'autres tours.
Ma mémoire est une petite peste et chaque jour je dois courir après elle pour ne pas mourir d'Alzheimer et d'inertie. Faut dire que cette folle du logis
court vers l'octantaine....
Cette " Suite " est dédiée aujourd'hui à Pamela l'épouse d'Aubert.
Lire Aubert le gentilhomme de la Romanée-Conti cliquer
Bien que je sois incapable de distinguer un Chardonnay d'un Aligoté et que la Faculté m'ait interdit tous ces breuvages je vais essayer de présenter quand même le Domaine de Villaine à Bouzeron.
BOUZERON a été donné en 872 par le roi Charles le Chauve aux moines de l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon. Au XIIIe siècle une Chapelle fut édifiée et occupée par des moines qui produisirent un vin courant au lieu-dit l'Hermitage.
On a aussi découvert les vestiges d'un camp dit romain dans la montagne de l'Hermitage et les ruines d'un couvent au lieu dit Clos des Moines.
BOUZERON : 3,70 km2. 151 habitants (2012) soit 41 h./km2.
La Mairie a été occupée de 1935 à 1995 par Monsieur France Léchenault, ancien sénateur et ancien conseiller général, puis par sa fille Mme Claude Brunet-Léchenault (juin 1995 à mars 200I), conseiller général du canton de Chagny.
Mr. Aubert de Villaine a été Maire de mars 2001 à mars 2008. L'actuel maire est Mr. Claude Gay.
Bouzeron dépend de la sous-préfecture de Saône-et-Loire à Chalon-sur-Saône. Le conseil municipal est composé de 11 membres.
La commune de Bouzeron fait partie du canton de Chagny (15.000 habitants en 1999). Elle fait aussi partie de la Communauté de communes "entre Monts et Dheune".
Dans le domaine judiciaire elle dépend de la commune de Chalon-sur-Saône (tribunal d'instance et de grande instance, tribunal de commerce, conseil des prud'hommes). Pour le 2è degré de juridiction, la cour d'appel et la cour administrative d'appel, elle dépend de Dijon.
BOUZERON vient de "Bozerontis Villa".
C'est le seul village à avoir l'appellation AOC Village pour son Aligoté, sur un peu plus de 50ha.
Mais le chemin ne fut pas simple pour faire reconnaître à l'INAO la notion patrimoniale de l'Aligoté sur cette commune et pour obtenir l'AOC afin
de pouvoir reconnaître leur territoire à travers l'Aligoté.
Créé par le décret d'application du 17 février 1998, cette appellation communale remplace l'ancienne appellation régionale Bourgogne Aligoté Bouzeron
décidée par 3 viticulteurs en 1974 : Mr. Chanzy, Mr. Chemorin et Mr. Cogny. L'appellation est dédiée au cépage qui a fait sa notoriété, l'Aligoté qui ne produit que des vins
blancs.
Il n'y a que 2 communes de production : Bouzeron et Chassey-le-Camp.
Bouzeron est le premier village de la Côte Chalonnaise au sud de Beaune, situé entre les villages de Santenay, Rully et Mercurey.
L'Aligoté (6% en Bourgogne) est un plant très ancien, utilisé dès le Moyen Âge par les moines de Cluny pour habiller ce vallon ensoleillé. C'est le second cépage blanc, le plus cultivé après le Chardonnay. Il est issu du croisement du Gouais blanc, disparu depuis longtemps et du Pinot noir. Vigoureux, fertile et rustique il porte des grappes de forme cylindrique ou tronconique moyennement compactes : les raisins sont un peu plus gros et plus nombreux que le Chardonnay. L'Aligoté cultivé à Bouzeron est dit doré : lorsque les raisins mûrissent , leur peau plus fine que le traditionnel aligoté du reste de la Bourgogne prend une teinte dorée et surtout permet un équilibre dans le mûrissement entre l'alcool et l'acidité.
Cultivé exclusivement en haut des coteaux sur des terrains de marne blanche à dominante calcaire et taillé en "gobelet", le Bouzeron donne un vin typique, "un vin de caractère, vif, jeune et fruité. Le reflet d'un terroir" (Gault et Millau pour le Bouzeron Aubert et Pamela de Villaine). Les bas des coteaux sont utilisés pour cultiver le Chardonnay et le Pinot noir, dont les vins sont commercialisés sous l'AOC "Bourgogne Côte Chalonnaise".
En 2003, la canicule a fait avancer les vendanges à la mi-août soit avec un mois d'avance, du jamais vu depuis 1422 et 1865.
Les Clous provient de plusieurs lieux-dits sur un des coteaux du vallon de Bouzeron orientés au Sud, où en été le raisin mûrit à l'abri du vent du Nord. Cépage : Chardonnay.
Les Clous est un vin de garde. Issu de vieilles vignes et d'un terroir à dominance calcaire, pour l'apprécier à sa juste valeur il faut attendre 5 à 7 ans.
La Digoine est constituée de vignes situées au pied de coteau où le sol est plus profond. La Digoine est connue
depuis des siècles pour la qualité de son vin rouge. Cépage : Pinot noir.
La Fortune, voisine de La Digoine bénéficie d'un sol, d'un climat, d'une exposition identique, donc favorable au
Pinot noir. la vigne étant plus jeune, La Fortune est un vin très fruité, ouvert mais plus tendre que La Digoine.
Située en pied de coteau, exposé à l'est juste en dessous du Clos Saint-Jacques, l'un des premiers crus de Rully les plus renommés. Plantée en 1990. Cépage : Chardonnay, en provenance d'une vieille vigne de la Côte d'Or. Il est recommandé de le boire entre 2 et 6 ans.
La parcelle RULLY 1er CRU GRESIGNY a été louée a partir de 2011. Située au Sud-Est de l'aire d'appellation Rully elle abrite des vignes de plus de 80 ans. Le premier millésime de ce cru sera de 2012, car 2011 a été gâché par la grêle.
Les Montots est un lieu-dit aux coteaux assez prononcés, exposés au Sud et plantés avec une sélection de Pinot Noir fin en provenance des Nuits-Saint-Georges. Il peut se conserver facilement de 15 à 20 ans.