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Après son voyage initiatique en Europe, de retour à Marseille en 1922, Joseph Inguimberty peint 3 grandes toiles dédiées au Port de Marseille.
1922 : le débarquement des arachides, 1923 : le débarquement du plâtre,
1924 : Marseille .
Un hymne au labeur, au travail manuel, au pain quotidien gagné à la sueur du front....
La France avait créé en 1910 le Prix de l'Indochine pour permettre aux jeunes artistes français de découvrir ses lointaines et exotiques Colonies. Sur place certains étaient si conquis qu'ils y prenaient racines. Ainsi Victor Tardieu qui créait en 1925, à l'initiative de son élève Nam Son, l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de l'Indochine - ESBAI -.
En 1924 Tardieu venait à Paris pour recruter des jeunes professeurs capables d'insuffler le vent de modernité rêvé par ses élèves indochinois, la plupart héritiers de mandarins et de propriétaires terriens..
C'était ainsi que Joseph Inguimberty, auréolé du Prix Blumenthal 1922, acceptait de traverser les océans pour diriger le Département peinture de l'Ecole de Hanoi.
Inguimberty s'embarquait pour le Tonkin en 1925. Il arrivait à Hanoï en Octobre 1925 pour ouvrir l'ESBAI avec Nam Son - Victor Tardieu malade, était resté à Paris et ne les rejoindra que plus tard.
Inguimberty restera 20 ans en Indochine : il rentrera définitivement en France en 1946 et choisira Menton le "pays" de son épouse Jeanne.
Son fils Michel, architecte, réside toujours à Menton (Alpes-Maritimes 06500)
Lire page Inauguration de la Librairie Art Pentcheff
Lire page Nam Son Co-Fondateur de l'ESBAI
A commander ouvrages Joseph Inguimberty www.lepuitsauxlivres.com
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Le Musée Regards de Provence expose près de 80 oeuvres liées aux 20 années indochinoises de J. Inguimberty et aussi à son retour au pays natal.
Paysages inondés de soleil, scènes intimistes de la vie indigène. Atmosphère romantique et exotique où la femme est encensée, personnifiant la beauté, la maternité, la vertu....
Mais aussi tranches de vie dans les rizières. Le labeur de tout un monde courbé, génération après génération, vers la boue fertile et nourricière.
En 1942 Inguimberty épouse Jeanne Bensa originaire de Menton. Ils auront 2 enfants Dominique et Michel.
Ils ne reviendront en France qu'après la guerre, en 1946 et s'installeront à Menton.
Inguimberty peint alors les Calanques, se tourne vers l'arrière-pays de Provence dont la lumière lui rappelle l'Indochine, s'attarde le long de la Côte d'Azur et finalement s'arrête à la frontière italienne.....
Il meurt à Menton le 8 Octobre 1971.
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Non seulement les maîtres français ont enseigné les techniques occidentales mais ils ont aussi renouvelé les techniques orientales notamment celles des laques de Coromandel.
En 1934 Joseph Inguimberty, secondé par Alix Aymé, crée un atelier de laque qui perdure encore aujourd'hui. Ces 2 paravents sont des merveilleux exemples de leur enseignement et de leur talent.
Les élèves sortis de leur école osent se réclamer de l'Ecole de Hanoi et signer leur nom. Avant ils n'étaient que d'obscurs artisans au service du marchand...
JOSEPH INGUIMBERTY
18 Janvier 1896 Marseille
+ 8 Octobre 1971 Menton
En 1910 Inguimberty entre à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Marseille, dirigée par Alphonse Moutte.
En 1913 il intègre l'Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris où le surprend la Guerre. En 1917 il est blessé à Reims.
La paix revenue il retourne aux Arts décoratifs dirigé par Eugène-Edouard Morand, père de Paul Morand.
Il rencontre Maurice Brianchon (1899 + 1979), Raymond Legueult (1898 + 1971), Roland Oudot (1897 +1981) - 3 des 8 Amis "Peintres de la Réalité Poétique".
Il voyage en Europe notamment en Belgique. En 1922 il rentre à Marseille et reçoit le Prix Blumenthal la même année