Les Congrégations des soeurs de MARIE JOSEPH et des soeurs de la MISERICORDE ont pris naissance au sortir de la Révolution française. C'est dans cette période de troubles et de persécutions qu'elles ont puisé leur élan fondateur et leur force spirituelle.
En 1971 " les deux Congrégations ont uni leurs membres, leurs richesse spirituelles, et toutes leurs énergies apostoliques en une seule Famille Religieuse qui est partie avec confiance pour témoigner et vivre la Miséricorde ".
" Notre famille religieuse vit une spiritualité de Miséricorde centrée sur l' Amour du Christ pour les pécheurs, pour servir en prison et en maison d'accueil ".
En 1793 pendant la Terreur un curé d'Arnay à Lyon est incarcéré ainsi que sa servante CHARLOTTE DUPIN.. Cette dernière est vite libérée. Mais elle
continue à visiter ceux qui restaient prisonniers. Avec sa soeur et des amies, elles forment une petite société de bienfaisance. Ses membres appelées "CHARLOTTES" se consacrent à la visite des
prisons. A la mort de Charlotte DUPIN le 15 Avril 1805, une des associées, Jeanne-Louise JULIAND lui succède et lui donne un réglement approuvé par l'autorité ecclésiastique le 15 juillet 1805.
Cette année là les visites se font régulières.
Bientôt pour leur faciliter la tâche, l'administration demande à quelques unes de loger dans la prison pour être plus proches des détenues. Elles seront dirigées par Elizabeth DUPLEX (1780+1849)
En 1817 Anne-Marie QUINON est reçue comme Charlotte
En 1819 l'autorité diocésaine engage les Charlottes à s'affilier à une congrégation religieuse en l'occurrence aux soeurs de SAINT JOSEPH de Lyon et à
prononcer des voeux.Cette année là Elizabeth DUPLEX prend l'habit et reçoit le nom de Soeur SAINT POLYCARPE.
En 1824 Anne-Marie QUINON - Mère SAINT AUGUSTIN est nommée supérieure de la communauté résidant à la prison Saint Joseph.
En 1825 Soeur Saint Polycarpe devient provinciale des soeurs de Saint Joseph de Lyon "section Prison".
Un conseiller général du Rhône demande dans un mémoire que les soeurs soient autorisées à se constituer pour le service général des prisons de France.
En 1835 Mère Saint Augustin succède à Soeur Saint Polycarpe et prend la responsabilité de cette oeuvre naissante.
En 1837, à la demande de l'Abbé Petit, Supérieur du Petit Séminaire du Dorat, une communauté de 4 soeurs s'installe au DORAT dans la Haute-Vienne.
En 1838 un rapport de la commission des prisons de Lyon précise au ministère de l'Intérieur qu'une réforme des prisons s'avère nécessaire.
En 1839 un Inspecteur Général des prisons demande à la provinciale des soeurs de Saint Joseph section
Prison si elle accepterait le service de toutes les prisons de France.
En 1841, le Cardinal de Bonald, évêque de Lyon, autorise la séparation des 2 sections - Soeurs de Saint Joseph et Section prison. C'est Mère Saint Augustin, responsable de la Section Prison qui commence les préparatifs du départ. Le 23 mars 1841 Mère Saint Augustin arrive au Dorat avec 81 soeurs professes et novices. La nouvelle Congrégation est officiellement constituée et prend le nom de "Soeurs de MARIE JOSEPH ".
Aussitôt on leur confie la gestion d'un ouvroir, LA PROVIDENCE, bâtie sur la COLLINE de MONTBRISON par un riche philanthrope, Jean-Baptiste d'ALLARD (1769-1848) ainsi qu'un autre institut - LA PROVIDENCE de RIGAUD - qui recueille les orphelins et les enfants des femmes détenues dans la prison voisine.
Les Soeurs de MARIE JOSEPH y restent jusqu'au milieu du 20è siécle.
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Née le 8 septembre 1799 à Saint Priest près de Lyon d'une famille de commerçants qui compte 6 enfants, ANNE-MARIE QUINON est reçue à 18 ans comme
"Charlotte" chez les religieuses de Saint Joseph et prend le nom de SOEUR SAINT AUGUSTIN.
Promue Supérieure générale de la nouvelle Congrégation en 1841, vénérée et active Mère SAINT AUGUSTIN développe le nouvel ordre qui compte à sa
mort 35 maisons (en 18 ans), malgré d'innombrables difficultés : financières, épidémies de choléra, instabilité politique, montée de l'anticléricalisme.
En 1857, malade, Mère Saint Augustin demande à être déchargée de ses fonctions et se retire dans la communauté de Montbrison dont sa soeur est
supérieure. Elle meurt le jeudi 4 août 1859 dans la maison de la Colline quelques heures avant le Curé d'Ars.
Les obsèques de "Madame" Saint Augustin ont lieu le vendredi 6 août à l'église Saint Pierre en présence de tous les notables de la ville, du conseil d'administration de La Providence et d'une foule immense. Sa dépouille est ensuite acheminée par train vers le Dorat, la maison mère, et inhumée dans le cimetière de la ville.¤
¤ Archives des Soeurs de Marie Joseph et de la Miséricorde, le Dorat (1841 à 1991)
Journal de Montbrison du 7 août 1859
Marie-Thérèse Charlotte de LAMOUROUS naît à Barsac le 1er novembre 1754, de vieille souche bordelaise. Elle est l'aînée de 11 enfants dont seuls 5 ont survécu.
En 1789 Bordeaux connait le "fanatisme" de la religion et la résistance catholique. Alors âgée de 35 ans, mue par une grande force intérieure, douée d'une intelligence ouverte et avisée, le grand dynamisme de Mlle de Lamourous va lui permettre de maîtriser des situations difficiles. Très liée au Clergé bordelais elle s'engage au service des Prêtres réfractaires.
Un décret du 16 avril 1794 oblige les nobles à s'éloigner des places fortes et des villes maritimes, Marie-Thérèse et son père se retire au Pian-Médoc : le domaine de l'Ermitage couvre de nombreux hectares de bois, prairies, vignes.
Après la Révolution Mlle de Lamourous, sur les conseils du Père Chaminade, son Directeur spirituel depuis 1784, se consacre à la réinsertion des femmes contraintes à la prostitution pour survivre. Une de ses amies, Jeanne de Pichon de Longueville avait ouvert un "asile" pour ces malheureuses.
D'abord hésitante, Mlle de Lamourous, lors d'une seconde visite, franchit le pas, se fiant à la Providence et consacre le reste de sa vie à ses naufragées de la vie. Le 2 Janvier 1801 elle fonde la Congrégation des Soeurs de la Miséricorde.
Elle meurt le 14 septembre 1836 à 81 ans. Sa Congrégation abrite alors 14 religieuses et 190 pénitentes. Au fil des ans l'accueil des prostituées s'élargit à celui des jeunes femmes en difficultés familiales graves.
Son procès en canonisation s' ouvre en 1911 et le 21 décembre 1989 elle est déclarée Vénérable.
Enterrée dans le caveau de l'Eglise du Couvent des Annonciades à Bordeaux, 54 rue Magendie, ses restes sont exhumés en 1972 et inhumés dans l'église du Pian-Médoc.
LE COUVENT DE L' ANNONCIADE 54 RUE MAGENDIE 33000 BORDEAUX
Issue de l'une des nombreuses réformes de l'ordre des Franciscains, la Congrégation des religieuses de l'Annonciade est créée en 1501 par Jeanne de VALOIS - Sainte Jeanne de France -, fille de Louis XI.
La Communauté de Bordeaux est fondée en 1519 par l'épouse du baron de MIRAMBEAU, Jaquette ANDRON de LANSAC. Le monastère est construit entre 1521 et 1526 par les maîtres maçons Mathurin GALOPIN et Guillaume MEDION.
La loi du 17 août 1792 invite les moniales à quitter les lieux au plus tard le 1er octobre 1792.
C'est le seul monastère qui subsiste encore dans la région.
Après avoir subi diverses fortunes, en 1807, le monastère fut divisé en 2 lots et mis en vente par la caisse d'amortissement.
-- " Croyez-vous fermement que votre oeuvre vienne de Dieu ? " demande l'Abbé Chaminade à la Bonne Mère de Lamourous qui veut acheter un lot.
-- " Oui ".
-- " Eh bien ! achetez les 2 pour avoir l'Eglise ".
Le 2 septembre 1807 l'ensemble fut adjugé pour 22.500 livres à "la dame Thérèse de Lamourous, directrice de la Miséricorde". Il faut verser dans les 3 mois le cinquième du prix de la vente.
Après les vendanges, Mlle de Lamourous retourne à Bordeaux, emprunte pour régler l'acompte et donne en garantie son Ermitage du Pian-Médoc.
Elle entreprend les réparations les plus urgentes et le 9 avril 1808, veille des Rameaux, elle installe enfin ses "pécheresses repentantes".
Après sa mort en 1836 la Congrégation est toujours là.
Le temps passe, les filles ne se repentent plus et le monastère est mis en vente en 1971.
LA PETITE ROQUETTE
A Lire La Petite Roquette....1836-1974 par Anaïs GUERIN
"...........La Petite Roquette occupe 25.000 mètres carrés à la limite de la capitale sur des terrains bordés de champs. Très vite, avec l'accroissement spectaculaire de l'urbanisation parisienne, elle se retrouve en plein coeur du tissu urbain. Cernée par les rues Duranti (Nord), Merlin (Est), Sevran (Ouest), et la Roquette, elle transforme le paysage, pas seulement par son imposante structure mais par son architecture si particulière.
Les plans de la Petite Roquette sont confiés en 1825 à Louis-Hippolyte LEBAS (1782-1887). l'architecte émérite vient, à l'époque, d'achever la construction de l'église Notre-Dame de la Lorette dans le IXè arr. de la capitale. On lui doit également une partie des aménagements du Palais Brongniart et la construction d'une aile supplémentaire du bâtiment de l'Institut de France.
1963. LA PETITE ROQUETTE L'ANNEE DE MA DETENTION.
Lorsque j'ai atterri à la Petite Roquette, il y avait une vision communautaire, un peu comme au Couvent des Oiseaux. Nous descendions travailler dans des ateliers : on gagnait un pécule qui permettait aux détenues démunies de cantiner, on prenait les repas au réfectoire et on avait une ou 2 heures de promenade par jour. Les femmes peuvent fumer.
C'est curieux de constater combien ces femmes, la plupart issues d'un milieu plus que modeste, parfois alcoolique et incestueux, avaient les mêmes
réactions que ces petits bourgeois de Dalat et de Saïgon qui envoyaient leurs filles au Couvent des Oiseaux grâce au trafic de la piastre et ensuite le trafic des
devises.
Je revoyais toujours Soeur Theresita courir dans la cour vers moi et me dire toute essoufflée " Marie Marguerite ils ont assassiné Kennedy". La Direction et les Soeurs m'avaient, dès le premier jour, bien accueillie.
Je n'ai pas souffert matériellement car je recevais des mandats conséquents pour la cantine ce qui ne m'empêchait pas de travailler plus que les autres
dans les ateliers et de me constituer un pécule en somme dérisoire mais satisfaisant pour ma discipline intérieure.
Je n'ai pas non plus souffert moralement. En Indochine, avec mes 12 tantes vieilles filles, j'avais l'habitude de visiter les démunis dans les villages les plus reculés, je passais de nos villas somptueux climatisés à des paillotes misérables. J'ai surtout appris à ne pas juger les êtres sur leur fortune et à respecter leur vie et leur foi.
Dès l'âge de 6 ans je recevais des cours de judo d'un grand champion de Cholon et un maître d'équitation me forçait à monter des chevaux fougueux et rebelles, et surtout m'apprenait l'art de chuter comme un chaton sans pleurer. Plus tard à l'âge du "latin et anglais", je perfectionnais ces 2 arts dans un monastère de Chine suivi d'un stage en Mongolie avec des chevaux sauvages.
Je pouvais donc affronter n'importe quelle situation : mon monde intérieur me suffisait et ma liberté je la portais en moi.
Je me souviens dès la première semaine avoir flanqué une bonne correction à 2 terreurs qui rançonnaient les filles dans la cour et dans l'atelier ( c'étaient des armoires à glace qui me dominaient de 2 têtes au moins ). J'ai eu une paix royale par la suite avec les "Félicitations du Jury".
Les 13 mois passés à l'ombre de la Petite Roquette ne m'ont pas traumatisée outre mesure. Pour moi c'était une belle leçon de vie qui me permettait de
mieux comprendre un autre monde et de le maîtriser par la suite dans n'importe quelle autre partie du Monde.
Mais la CONNERIE du petit juge CACA comme l'appelaient les banquiers et autres financiers parfaitement au fait du Trafic de la Piastre et des Devises me
laissait à jamais Pantoise quant à la Justice. Du haut de son siège ce petit Monsieur Cabantous ne jugeait pas, il m'insultait copieusement prenant à témoin la salle...Les détectives m'ont donné
son adresse dans une banlieue de Paris. Minable. Plus tard sa tombe me semble encore plus misérable. Et indigne de mes crachats, aurais-je dit à feu Boris Vian.
A ma sortie j'ai reçu un Arrêté d'expulsion pour trouble à l'ordre public signé de la main de Maurice Papon, ami de Bui Mong Diêp (favorite de l'Empereur Bao Dai) et des princes Sisowath Mehtavi. Je l'ai photocopié, encadré et mis dans un coffre.
Philippe de Rothschild et Pauline son épouse américaine m'ont recueillie à Londres. Puis Nelson et Tod Rockefeller à New-York. Puis tous les amis de ma
Granny Eiling. Mais les membres de la famille chinoise elle-même me tournaient le dos. Mal leur en prit car plus tard, conscients de l'injustice et des vilenies qu'on m'a fait subir, mes
grands-oncles, à la suite de ma Granny, ont fait de moi leur légataire universelle, moi la bâtarde impériale...
Aux Etats-Unis j'ai repris mes études, accueillie comme une héroïne. Mes diplômes en mains et ma réputation de "taiseuse" m'ayant précédée, j'étais contactée par nombre de chasseurs de tête. J'ai sympathisé avec Anwar Ali, Gouverneur pakistanais de la SAMA ( Saudi Monetary Agency) et Omar Sakkaf Ministre des Affaires étrangères du Royaume d'Arabie. J'acceptais de travailler avec eux jusqu'à leurs décès à 10 jours d'intervalle, en 1974 à New-York.
J'ai rompu à jamais avec ce milieu vietnamien et ces religieuses du Couvent des Oiseaux - quelle différence avec la générosité de coeur des Soeurs de la
Miséricorde - ! J'ai rompu avec ce monde mais je l' ai toujours à l'oeil. Et au fil des ans les rapports de mes détectives deviennent des nécrologies.
Il y a une justice quelque part. Alors que ma Granny chargeait des cabinets de détectives de constituer un dossier sur ces "honorables" bourgeois
vietnamiens, trafiquants notoires de la Piastre on apprenait le 2 Novembre 1963, que les frères Ngô étaient renversés et assassinés. Ngô Dinh Nhu était l'époux de Tran Lê Xuân. Quelques années
plus tard leur fille aînée Lê Thuy meurt en France d'un accident de voiture. Plus tard encore, le 24 Juillet 1986, le frère de Tran Lê Xuân étouffe, dans leur sommeil, sa mère et son père
Trân Van Chuong, ancien Ambassadeur à Washington. Il s'était disputé avec eux, la veille, quand à son futur héritage. Tant de gloire et de pouvoir pour en arriver là.
Peu après Bui Mong Diêp (22 Juin 1924-26 Juin 2011) perd dans un accident d'avion l'unique fils qu'elle avait de l'Empereur Bao Dai - le Prince Bao Son
(1957-1987). Les princes Sisowath Mehtavi, déportés dans la tourmente de Pol Pot ont disparu à jamais. Les autres protagonistes, sont tous morts, après avoir tout perdu dans la débâcle de Saïgon.
Leurs enfants survivent misérablement......et ceux de ma génération 1938-1940 sont éliminés par le régime viêt-cong ou meurent dans le dénuement le plus complet.
Quant à Maurice Papon on connait la suite.
52 années après ces évènements je n'ai rien oublié. A sa mort ma Granny m'a laissé un épais dossier sur chacun d'entre eux, régulièrement mis à jour par
Maître Jean-Louis Aujol et son ami Alexandre de Marenches. Je les sortirai un jour, me disais-je. Mais à quoi bon, ils sont tous morts me disaient les "diplomates".
Le trafic de la piastre de 1948 à 1953 continue après 1954 avec le trafic des devises qui ne s'arrête qu'après 1975, après la débâcle des Américains à Saïgon.
Ci-dessous, un mail du professeur DINH TRONG HIÊU, ancien du CNRS.
I/ S'il n'y avait pas ces histoires de devises auxquelles participent toutes les veuves de franco-vietnamiens, ainsi que certains professeurs français des lycées et toutes les bourgeoises de Saîgon, il est certain que les enfants n'auraient pu être scolarisés en France...Ainsi dans le "LIVRE DE GIAO", les initiés comprennent facilement que son admirable mère a pu bâtir sa maison de Hanoi, "rouler" en Buick Américaine et élever sa progéniture grâce à ses voyages en France et aux devises....
2/ Je ne parle ici que de mon cas personnel : un vaste trafic impliquant ma famille adoptive, et leurs amis de la "Haute". Ils ont fait un amalgame que j'ai accepté pour épargner à mon père adoptif, resté à Saïgon, d' être emprisonné par le régime des Ngô. Le problème c'est que cette société et l'Ambassade du Vietnam de l'époque (dont les membres vivaient aussi de ce trafic), pour se dédouaner, ont trainé des calomnies les plus odieuses. Et çà, c'est impardonnable.
Lire page LE LIVRE DE GIAO Chapitre : 1950-1954 Hanoi, Une période faste, 12 rue Morel.
LA PETITE ROQUETTE "CONDAMNEE à MORT".
.........." Au début des années 1970, la Petite Roquette est de nouveau pointée du doigt pour ses conditions de détention et ses locaux insalubres et inadaptées pour les détenues. sa fermeture commence à être envisagée. Cela coïncide avec l'ouverture en 1968 de la Maison Correctionnelle des Femmes, à Fleury-Mérogis dans l'Essonne. Ce projet concrétise les principes de réforme des établissements pénitentiaires visant à désengorger les prisons parisiennes."
Lire Anaïs GUERIN La Petite Roquette, la double vie d'une prison parisienne....
Dès mon retour des Etats-Unis j'ai tout de suite repris contact avec mes Soeurs.
Le Dimanche nous allions les chercher pour leur faire visiter la ville lorsque nous habitions Paris. Plus tard c'est moi qui allais chercher Soeur Theresita pour la ramener aux Sapins. A Pinterville, ce sont-elles qui conduisent et font la route de Normandie. Il y a aussi les Soeurs d'Irlande qui viennent passer 2 ou 3 semaines en été avec des jeunes "ouailles".
De promenade en promenade nous arrivons, en 2015, au terme de 52 années depuis La Petite Roquette. Beaucoup de mes Soeurs sont mortes. Seule Soeur Theresita qui va sur l'octantaine comme moi, est encore là.
1991. Ce qu'il y a de formidable avec mes Soeurs c'est que 28 ans après La Petite Roquette, elles raccourcissent leurs jupes, s'adaptent, prennent des cours à l'auto-école, se mettent au volant et traversent la Normandie pour passer une journée à la campagne. La plupart avait déjà dépassé la cinquantaine.
2015. 24 ans après leur émancipation en auto elles se mettent à l'informatique, créent leur site, créent leur compte Facebook, Twitter and so on et inondent le Web de leur moindre geste et acte et prière !
C'est grâce à Internet que j'ai retrouvé Soeur Theresita, après mon accident où je retrouvais difficilement la mémoire...